Un homme de passion !

Jean-Charles Courcot, créateur de mode des années 70 jusqu’au début des années 90 lance sa marque portant son nom et la marque couture Anny Blatt.  

Romancier, il écrit son cinquième roman « Garçon gingembre », après « La Malle de Goa », « L’Or du temps », « Le Complot de la Villa Médicis », « Le Rassemblement, une étrange affaire »… mais aussi les livrets et chansons de trois comédies musicales, dont « La Marseillaise Noire sous les flamboyants » et « Le Rhum et le coton », présentées à L’Opéra-Théâtre d’Avignon.

Il vient de terminer « Black Napoleon », une comédie musicale sur Haïti et son héro Toussaint Louverture.

Il crée trois journaux et magazines dans le sud-est de la France dans lesquels il écrit les éditoriaux mais aussi de nombreux articles et reportages.

Il fait de la mise en scène, dont l’Histoire du Soldat sur une musique de Stravinsky, avec Eric Vu-An, le danseur étoile consacré par Béjart, comme interprète…

Aujourd’hui, il se consacre essentiellement à l’écriture de romans, sa véritable passion. Il partage son temps entre la Thaïlande, l'Inde et la France, ses trois amours.

ll nous raconte sa dernière passion...

Rencontre déterminante

« Me baladant aux environs du Temple de Bophut, près du Fisherman Village à Koh Samui, je croise sur le trottoir un couple de Thaïs qui vend par colportage des animaux réalisés de façon artisanale, apparemment en feuilles de palmes ! Ces animaux, suspendus à des pics de brochettes plantés sur un mât de bambou, me séduisent immédiatement. Il y en a cinq, je les achète sans marchander au couple ébahi.

Je les emporte chez moi et les suspends à un fil-nylon invisible entre deux murs de ma chambre. Toute la nuit, ces bestioles, balancées par le souffle puissant des ventilateurs, dansent au-dessus de mon lit une sarabande effrénée. Il y a une crevette, un poisson, une sauterelle, une libellule et un bébé langouste…

Au lever du jour, le soleil se glisse entre les rideaux et vient illuminer mes bêtes en mouvement ! Dès lors, je me dis que j’ai été bien bête aussi de ne pas demander les coordonnées de ce couple d’artistes, car une idée a germé dans ma tête…

Ce couple ne paraissait pas au meilleur de leur forme. Je me suis dit que je pourrais les aider en achetant leurs productions afin de créer une sorte de collection de bêtes vierges que je peindrais à ma façon, entre deux phases d’écriture de mon nouveau roman, « Garçon gingembre ».

Mais il faudra que je les retrouve ! Koh Samui n’est pas très grand, mais quand même ! J’en parle à des amis qui se mettent en chasse avec moi. Une dizaine de jours se passent, et, un matin, un ami m’appelle pour me dire : « J’ai retrouvé tes amis, ils logent à côté de chez moi sous une soupente du Temple de Bophut ! Ils t’attendent quand tu veux ! »

Quelques quarts d’heure plus tard, je leur propose le marché. Et pour leur faire bien comprendre, je leur achète la douzaine d’animaux en stock et leur offre un téléphone mobile, afin de pouvoir les retrouver, car ils sont sans domicile fixe. Je leur commande la même quantité d’animaux dès le lendemain.

J’achète les peintures adéquates et m’amuse, de retour chez moi, à peindre les bêtes à ma façon. L’effet est intéressant.

Je me pose la question de savoir comment les aider de façon durable.

Ils m’ont dit la veille qu’ils sont les seuls à pratiquer cet art appris par des moines d’un Temple dans un village du Nord de la Thaïlande. L’urgence dans ma tête est qu’ils enseignent leur savoir à d’autres afin de faire perdurer cet art. Je me mets en quête de trouver ces personnes désireuses d’améliorer leur quotidien en apprenant cette discipline tant artistique qu’artisanale. Rapidement je trouve deux, puis trois personnes qui acceptent d’apprendre. Je rétribue mon couple en conséquence et rendez-vous est pris pour l’enseignement. Celui-ci a lieu et je me sens rasséréné de savoir que cet art qui allie une véritable adresse et un sens artistique ne risque pas de se diluer dans l’air.

Il me reste ensuite à trouver la matière première, ces fameuses feuilles de palmes, les dernières pousses du latanier. J’accompagne mon couple en quête de ces arbres disséminés en petite quantité sur Koh Samui. Ils ne sont pas plus d’une quinzaine ! La cueillette est laborieuse et dangereuse. Dès le troisième arbre, l’homme tombe et s’égratigne sur les palmes acérées. Ces lataniers se trouvent en général sur les terrains appartenant aux moines.

Nous avons l’autorisation de les cueillir librement, me font-ils comprendre.

Apprendre à pêcher… et partager avec les moines…

J’apprends petit à petit que les moines les aident ; ils leur offrent un toit quand il pleut, leur donne l’autorisation de « plumer » leur latanier et surtout leur ont appris à gagner leur vie. Chose exemplaire : ils leur ont appris à pêcher plutôt que d’en faire des mendiants à vie.

Ma décision est prise. Je vais créer une company et commercialiser de façon très marketing ces « Animals and Co » en Thaïlande mais surtout à l’étranger. Je continue à investir en produits vierges, j’améliore leur présentation, je leur donne une allure plus « design », je les peins et améliore ma technique. Je parcours le pays, Bangkok, Khon Kaen afin d’y trouver de la matière première en quantité suffisante pour faire vivre l’entreprise de façon durable.

Apprendre à pêcher plutôt que de donner de l’argent reste ma motivation numéro un. Je décide de lancer la commercialisation de ces « Animals and Co » dès le début de l’année 2011. Je décide très rapidement de verser une partie des bénéfices aux moines des temples de Koh Samui afin de les remercier de leur extrême sagesse.

L’aventure commence

Je fais paraître une annonce pour recruter des Thaïs sans travail, développer cet art et le mieux faire connaître. Je loue une maison qui nous servira d’atelier, de bureau. Je mets au point un corner prêt à être mis en place dans les boutiques désireuses de commercialiser ce produit original, attractif, de haute technicité et qui va aider des déshérités et les moines de Koh Samui. L'aventure commence...

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Prochainement :www.animalsco.com (en création)

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